Théodore Monod

1902 - 2000

Discours de François Hainigue, Président de l’Association des habitants du Quartier Jouvenet, pour le centième anniversaire de la naissance de Théodore Monod.

Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers amis, Chère Madame et Monsieur Monod,

Nous voici tous réunis pour rendre hommage à Théodore Monod à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance devant sa maison natale où il vit le jour le 9 avril 1902. Permettez-moi au nom de l’Association des Habitants du Quartier Jouvenet de vous remercier de votre présence pour cet événement que représente pour nous l’inauguration de la plaque commémorative consacrée à Théodore Monod. Ce projet qui voit aujourd’hui son aboutissement est né d’une entrevue avec Maryse et Robert DUBREUIL, propriétaires de la maison natale de Théodore Monod. Je les remercie du fond du cœur de nous avoir donner spontanément leur accord pour la pose de cette plaque commémorative sur la façade de leur maison.

 Comme vous le savez sans doute, Théodore Monod a tenu à revoir sa maison natale en 1995 dans le cadre de l’émission dominicale  » Présence protestante « . Je crois pouvoir dire que cette rencontre restera pour Maryse et Robert Dubreuil un souvenir impérissable. Mais je leur laisse le soin de vous raconter en personne si vous le souhaitez à la fin de cette manifestation, ce moment inoubliable.

Théodore Monod est donc né le 9 avril 1902 au 9 rue Henri Lafosse à Rouen. Son père Wilfred Monod, pasteur à la paroisse réformée, y habitait alors avec sa famille depuis 1899. La famille Monod quitta ensuite ce logement en 1904 pour Le Petit Quevilly, pour ensuite habiter place Saint Eloi à Rouen. La famille Monod revint habiter pour une durée d’un an la rue Henri Lafosse en 1907 au numéro 20 pour ensuite quitter définitivement Rouen Cette manifestation, Mesdames et Messieurs n’est pas uniquement la conséquence d’une opportunité de concordance de lieu et de date. Cette volonté de rendre hommage à Théodore Monod répond également et essentiellement au souci profond d’évoquer la mémoire d’un homme dont la dimension humaine et spirituelle est telle qu’elle mérite justement d’être montrée en exemple tant notre époque a besoin justement d’homme comme lui. C’est pourquoi, Mesdames et Messieurs, nous sommes très honorés de contribuer très modestement par l’inauguration de cette plaque qui sera dévoilée tout à l’heure, à maintenir et à entretenir le souvenir d’un homme qui avait fait sien le principe du  » respect de la vie  » qu’Albert Schweitzer en 1915 avait proposé comme fondement de toute morale.

Théodore Monod aurait donc eu 100 ans aujourd’hui. Et s’il avait été encore de ce monde à cet instant, il serait sans aucun doute très affecté de cette violence qui fait actuellement la une de l’actualité, lui cet homme de foi, fervent partisan du dialogue entre les diverses familles religieuses, ce naturaliste pacifiste et humaniste qui était convaincu que la fraternité doit toujours l’emporter sur la haine. Car Théodore Monod a toujours su mettre en harmonie sa démarche scientifique avec l’idéal évangélique qui était le sien. Jean-Louis ETIENNE disait de lui :  » Monod était un grand mystique dont le désert était sa cathédrale.

Il insistait beaucoup dans ses écrits sur le mobile scientifique. Mais dans ceux qu’il offrait au grand public, primaient les interrogations existentielles. C’était un naturaliste doublé d’un sage, peut-être même le dernier des naturalistes à l’ancienne « . Je ne vais pas m’étendre davantage sur la vie et l’œuvre de Théodore Monod préférant vous conseiller de lire, si vous ne l’avez déjà fait, la biographie admirable de Madame Nicole Vray et qui porte le titre  » Monsieur Monod, scientifique, voyageur et protestant « .

Humaniste, pacifiste, scientifique, naturaliste, botaniste, géologiste, archéologue, écrivain, écologiste, grand voyageur, encyclopédiste au sens où Diderot l’entendait, il nous aurait fallu une plaque beaucoup plus importante pour graver dans le marbre l’ensemble des qualificatifs qui résument de manière imparfaite sans doute l’homme de culture qu’était Théodore Monod. En accord avec Monsieur Monod, nous n’en avons retenu que deux, à savoir Naturaliste et Humaniste qui à nos yeux résument le rayonnement intense de son activité. Cette plaque commémorative, n’aurait pu voir le jour sans un certain nombre de concours. Tout d’abord, permettez-moi de remercier du fond du cœur Madame et Monsieur Cyrille Monod qui ont bien voulu en quelque sorte parrainer cette manifestation en nous faisant l’honneur d’être présents parmi nous.

 Je vous remercie, Madame et Monsieur, de votre soutien constant et de votre précieux concours en particulier pour la rédaction du texte de la plaque. J’exprime également tous mes remerciements à Monsieur le maire de Rouen représenté ici même par Monsieur Arnaud Richard, Conseiller municipal délégué aux associations pour l’aide financière apportée pour l’édification de cette plaque qui nous a été très précieuse pour mener à bien ce projet.

Et puis, toute ma reconnaissance et mon amitié va à mon ami Roger Herson, artiste et portraitiste talentueux s’il en est, qui a apporté tout son talent, tout son art et son concours bénévole pour la conception du portrait de Théodore Monod. Un très très grand merci pour ton aide Roger. Je me fais l’ambassadeur de toute l’assistance, l’ayant forcément vu avant tout le monde, pour te féliciter au nom de tous du réalisme très réussi de ton œuvre. Il y a également quelqu’un dont le savoir-faire et le métier ont largement contribué à la beauté de cette plaque et que je tiens absolument à remercier publiquement. Il s ‘agit de Monsieur Fissot, marbrier-graveur, et tant pis pour sa modestie, maître-artisan et meilleur ouvrier de France qui a su restituer avec justesse sur le marbre les traits du dessin préparé par Roger Herson.

Permettez-moi, Monsieur Fissot, de vous exprimer toute ma reconnaissance pour votre travail. Je sais, car vous me l’avez dit, que vous preniez très à cœur ce travail et que c’était votre manière à vous de rendre hommage à Théodore Monod. Et enfin, merci à tous ceux qui ont contribué à ce que cette plaque commémorative devienne réalité. Je citerais, mais je suis sur que je vais en oublier et qu’ils veuillent bien me pardonner d’avance, Monsieur Henri Couturier, de la librairie La Procure et Monsieur Boitout, parent d’élève de l’école Monod, qui m’ont permis tous deux de prendre contact avec vous Monsieur Monod. Je n’aurais garde d’oublier mes amis du Conseil d’Administration de l’Association des habitants du Quartier Jouvenet pour leur aide constante avec en particulier Mauricette Picot, Alain Auzou, Hervé Ansart, Françoise Peltier, Gérard Bossard. Et merci à vous mesdames et messieurs dont la présence prouve tout l’intérêt que vous portez à ce grand monsieur qu’était Théodore Monod. Mesdames et messieurs, avant de procéder à l’inauguration en dévoilant le drap qui recouvre la plaque, permettez-moi de passer la parole à Monsieur Arnaud Richard qui souhaite dire quelques mots. Je vous remercie de m’avoir prêté attention tout en vous précisant qu’un verre de l’amitié vous sera offert à l’intérieur de la maison et ce grâce à la gentillesse et à l’amabilité de nos amis Maryse et Robert Dubreuil.

Encore merci à tous.

Les autres personnalités du quartier

Louis

Bouilhet

Paul

Gauguin

Jean

Jouvenet

Eustache-Hyacinthe

Langlois

Françis

Yard

Roger

Tolmer